en chantier : Annecy

en chantier : Annecy

En bref…

Pont Albert Lebrun : attention, grands travaux

A partir de la mi-septembre 2021, il va falloir s’armer de patience ou être créatif pour vivre avec zénitude les travaux qui s’annoncent long («plusieurs mois», dit la Ville) sur le pont Albert Lebrun (le coude près de Bonlieu). Deux chantiers vont se superposer : la modernisation des vannes (pour le marnage du lac), demandée par l’Etat, et la rénovation du pont lui-même, décidée par la Ville. “On veut laisser passer la rentrée parce que ça va être beaucoup de travaux et qu’on ne veut pas que ça touche la sécurité des automobilistes”, explique François Astorg. Concrètement, une voie sera fermée et l’autre dédiée à la circulation dans les deux sens. Et le maire d’ajouter : “C’est un endroit qui est très chargé. Il va falloir mettre en place des logiques de circulation qui vont permettre aux gens de prendre d’autres chemins ou d’autres moyens de transport, parce que ça, c’est inévitable.” Ambiance…

©Devaux&Devaux Architectes

Parc du haras : le suspense est terminé

En novembre et décembre 2020, le parc du haras a fait l’objet d’une consultation publique. Objectif pour la Ville : connaître les usages que les Annéciens souhaitent en faire. 3 200 habitants ont répondu, un «très beau succès», dit-on. Parmi les attentes majeures : que le poumon vert soit ouvert tous les jours de l’année et qu’il reste un lieu convivial où se détendre «autour d’un repas ou d’un verre» (77 % des participants), d’animations «nature» (ateliers d’agriculture urbaine, échanges de plantes…, 72 %), d’activités culturelles (spectacles, expo, conférences…, 71 %) et de jeux de plein air. La maison vouée à un «pôle restauration» dans projet initial abriterait plutôt «un espace de rencontres, dédié aux pratiques collaboratives et pluridisciplinaires». Tout cela doit être détaillé lors d’une restitution publique, annonce François Astorg. A vos calendriers ! N.B. : La réhabilitation du haras doit commencer début 2022 et se terminer en 2024.

Coronapiste : le retour !

Ce n’est pas la piste cyclable qui a embouteillé les bords du lac l’été dernier, c’est le tourisme !”, assure François Astorg. Du coup, cet été, un nouvel itinéraire vélo sera testé entre le parking de la Tournette et le Pâquier. Le long de la rue des Marquisats, les cyclistes rouleront sur le trottoir ; descendront sur la route au pont de la Halle ; traverseront le parvis de l’hôtel de ville et reviendront sur la route après le parking. Cette fois-ci, ce n’est pas le tracé qui fait débat, mais les passerelles qui pourraient être installées, pour les piétons et/ou les vélos, sur le Thiou (au niveau du pont de la Halle) et le canal du Vassé (près du manège). Quand Denis Duperthuy (Les Annéciens) redoute qu’elles soient «abominables» et ne comprend pas pourquoi «on procède en 2 temps» (des passerelles provisoires en attendant des définitives), Jean-Luc Rigaut (Annecy naturellement) dit avoir déjà étudié «20 fois le sujet» sans pour autant trouver la bonne solution. Pas de panique ! “En fonction des résultats de cet été, on verra s’il est nécessaire de mettre des passerelles en préfiguration du futur tracé”, précise François Astorg. Vous avez compris quelque chose ? Nous non plus !

McDo en centre-ville : bientôt le final de la saison 2

Pour ceux qui ont manqué la saison1 : McDonald’s a déposé un permis de travaux en juillet 2020 pour s’installer à la place du restaurant Les arcades, quai Eustache Chappuis à Annecy. Une demande qui a rendu quasi hystérique les élus, hôteliers, commerçants, habitants… L’occasion pour les premiers de s’étriper : l’ancienne majorité reprochant à la nouvelle de ne s’opposer que mollement à la demande de la bande à Ronald ; la nouvelle oscillant dans un premier temps entre tout et son contraire.
Saison 2 : “On est toujours en procédure administrative”, explique François Astorg, maire d’Annecy. “On a fait des demandes complémentaires et ils ont jusqu’à fin avril pour répondre. J’ai toujours la même motivation ». Comprendre : ne pas encourager McDonald’s à s’installer « à cet endroit ». A suivre…

« Bien construire à Annecy » : le nouveau mantra

Dossier «instrumentalisé» pendant les municipales, selon Denis Duperthuy et Antoine Grange (Les Annéciens), le projet de construction de logements à Loverchy, sur l’ancien site de l’Unedic/Pôle emploi, est au point mort. Le permis a été retiré au promoteur par la nouvelle majorité, charge à lui de rendre une nouvelle copie. Copie qui devra respecter la nouvelle politique d’aménagement et d’urbanisation «maitrisés et soutenables» intitulée «Bien construire à Annecy». Mots clés de la nouvelle méthodologie : écologie, justice sociale, économie locale et concertation. Premier dégât collatéral* : le ralentissement de la construction. Ce qui inquiète particulièrement l’opposition annécienne, dont Jean-Luc Rigaut (Annecy naturellement) : “On a dit qu’on construisait 30 % de logements sociaux partout sur le territoire de la commune. Crise oblige, les conditions sociales ne vont pas s’arranger pour beaucoup de familles et le taux de construction de logements sociaux est très affaibli. On a de «drôles» de rendez-vous qui nous attendent dans les années qui viennent”. “Attention au périmètre de consultation des habitants”, alerte de son côté Denis Duperthuy, “si on consulte les trois maisons qui sont autour du projet, c’est évident qu’ils vont dire non. C’est humain…”.
*Selon la FPI, la nouvelle majorité a refusé 16 permis de construire en 2020, soit 876 logements dont 295 sociaux.

Aérodrome : les jeux ne sont pas faits !

Arrivée à son terme, la convention d’exploitation de l’aéroport d’Annecy a été renouvelée en novembre dernier pour les 15 années à venir. Propriétaire du site, le Département de la Haute-Savoie a choisi le groupe Vinci pour succéder à Edeis, l’actuel gestionnaire. Pas du tout d’accord pour céder la place, Edeis a alors saisi le tribunal administratif de Grenoble. La juridiction iséroise ayant statué en faveur d’Edeis, le Département en appelle au Conseil d’Etat.
En attendant que la juridiction la plus élevée dans la hiérarchie administrative française siffle la fin de la récré, Crash – le collectif de résistance (et résilience) contre l’aérodrome et pour la sécurité (et santé) des habitants de l’agglomération d’Annecy (dont vont entre autres partie Amis de la Terre74, EELV, Extinction rebellion et Les Annéciens) – se frotte les mains. Particulièrement Les Annéciens qui, bien que déçus par des élus majoritaires d’Annecy a priori divisés et peu solidaires, reprennent espoir en la concrétisation de leur projet de reconversion de l’aéroport en parc urbain (notre numéro de novembre 2020). “Si on veut densifier la ville, mais garder des espaces verts dans les quartiers existants, ne pas prendre sur les terres agricoles ou naturelles et rester rationnel sur un plan financier… pour nous, c’est la seule possibilité !”, confirme Denis Duperthuy.

Image en une : ©SavoieMontBlanc-Chabance

En chantier : Chavanod&Annecy

En chantier : Chavanod&Annecy

Fusion Iseta/Eca

Avec la fusion des lycées Iseta et ECA, d’importants travaux ont lieu à Chavanod depuis l’été 2020. Cette cure de jouvence qui profite au village va aussi libérer un terrain bien convoité à Annecy-le-Vieux.

Agriculture et artisanat (métallerie, menuiserie, électricité…) sont amenés à faire bon ménage à la rentrée 2023, à Chavanod. En fusionnant, les lycées d’enseignement catholique Iseta (Chavanod, Poisy et Sevrier) et ECA (Annecy-le-Vieux) vont en effet dispo- ser d’un site d’envergure flambant neuf, en face de la mairie. But de l’opération : moderniser et réorganiser l’offre de formation. Outre quelques travaux à Poisy, la majeure partie du projet se concentre à Chavanod : aux bâtiments conservés sont notamment ajoutés, autour d’un «mail piéton», espaces verts pédagogiques, stationnements, ateliers et gymnase. Le pôle internat et restauration est lui totalement revu. Résultat : les 6017 m2 actuels se «transforment» en 22.345 m2, moyennant 50 M€, dont 23 apportés par la Région. A partir de la rentrée 21, les élèves de Chavanod seront provisoirement accueillis à Poisy.

TABLE RASE À ANNECY

Grâce à cette fusion, l’Association d’action culturelle et sociale du Buisson peut se séparer des 26.000 m2 dont elle est propriétaire à Annecy-le-Vieux et sur lesquels est construit l’ECA. Un compromis de vente avec Eiffage a d’ailleurs été signé à la fin du premier semestre 2020. S’il doit encore être affiné, le projet devrait comporter des logements, une résidence senior ou étudiante et quelques commerces et services.

TRÉSOR DE GUERRE

La future opération immobilière s’inscrit dans un aménagement bien plus conséquent, comme le souhaitaient déjà les élus de la nouvelle majorité en mars 2020 (notre numéro de juin 2020). “On est en train de travailler sur un périmètre beaucoup plus large que l’ECA et qui englobe, entre autres, le «terrain Peugeot» et toute l’avenue des Carrés”, confirme Nora Segaud-Labidi, maire-adjointe en charge de l’aménagement durable et de l’habitat, en ajoutant à ce secteur le Clos du Buisson. “Il y a aussi toute une question d’équipements (écoles, des services publics… ) et de centralité commerciale avec, entre autres, les Clarines qui ne sont pas bien loin. On veut aussi profiter de cette opération pour se re-questionner sur le triptyque économie locale, participatif et inclusion des habitants ; tout en intégrant notre nouvelle programmation de construction de logements.” Actuellement en discussion, Eiffage et la Ville pourraient se mettre d’accord en vue d’une concertation des riverains de l’ECA à la fin de ce printemps. On attend avec autant d’impatience de savoir ce qui va se passer de l’autre côté de l’avenue des Carrés, à la place de la station-essence et du concessionnaire automobile.

Images : AER Architectes/Rhizome Studio

en chantier : Poisy

en chantier : Poisy

Poisy en plein boom !

Autoproclamé «village nature», Poisy ne se prive pas de retoucher son paysage. Après la déviation qui a bien transformé l’entrée de la commune, maison des associations, centre culturel, logements… sont attendus.

Ecole : extérieur / intérieur

On vous prend de la vie à la mort, à Poisy !”, lance Pierre Bruyère. Depuis 1989 aux manettes de la commune de 8500 habitants, le maire n’a qu’un objectif en tête pour ses concitoyens : “le bien vivre ensemble, même si c’est un peu bateau parce que toutes les communes le disent !”. Cela passe par apporter aux Poisiliens «le meilleur service au meilleur coût (d’où un «non» franc et massif à la fusion des communes qui a précédé la création d’Annecy commune nouvelle, ndlr) et les équipements qu’ils sont en droit d’attendre».
Gros et récents dossiers : Parc’espace et Cœur Village. 25 M d’€, dont 16 apportés par la commune. “Je rassure mes concitoyens : nous sommes à 9,52 d’impôts sur le foncier bâti, soit l’une des 3 ou 4 communes de Haute-Savoie où le taux est le plus bas.
Dans le détail, Parc’espace comprend la construction d’un «espace culturel» opérationnel livrable en juin 2021 (600 places assises, gradins rétractables, 200m2 de scène) et d’un groupe scolaire de 10 classes (8 sont déjà ouvertes) ; le tout sur 9 hectares, dont 4 consacrés à un « espace de respiration et de fraîcheur » avec une pièce d’eau «réhabilitée dans l’esprit du marais ».

Espace culturel : extérieur / intérieur

LE « BON ÉQUILIBRE »

L’opération Cœur Village combine, quant à elle, la transformation de l’une des plus vieilles maisons de Poisy, à deux pas de la mairie, en camp de base pour les associations (300m2), l’aménagement d’une salle «multifonction» (200m2) et d’une place. Avec ces équipements, plus besoin de salle des fêtes ni de la MJC au toit bleu. Sur ces terrains, 133 logements dont 56 sociaux sont à venir.
Pas de quoi cependant rattraper les 25% imposés par la loi SRU* : “On est à 13% de logements sociaux”, confirme Pierre Bruyère. “C’est toujours difficile de progresser dans une commune comme la nôtre. On a fait ce qu’il fallait : en 1989, on avait 12 logements, aujourd’hui 500. Mais certains nous reprochent de trop construire. Je dis simplement que j’ai 1500 demandes de logements sociaux et que, sur les 1140 hectares que compte Poisy, 350 sont construits ou à construire. C’est le bon équilibre pour notre environnement.” Prochaine étape : le Centre nautique rive droite du Fier ?

*La loi relative à la Solidarité et au renouvellement urbain impose notamment aux communes de + de 3500 habitants des agglomérations de + de 50000 habitants et comprenant au moins une commune de + de 15000 habitants, de disposer de 25% de logements sociaux d’ici 2025.

en chantier : le stade de Chambéry

en chantier : le stade de Chambéry

Retour de stade

Les travaux sont dans les starting-blocks ! Démoli depuis plus d’un an, le stade municipal de Chambéry s’apprête à revenir en piste.

A proximité du centre aquatique flambant neuf, il ne reste aujourd’hui plus rien de l’équipement sportif érigé en 1947. Vétuste, voire dangereux, le stade ne pouvait être maintenu en l’état. L’ancienne équipe municipale avait lancé l’opération en vue d’une reconstruction. La nouvelle majorité -en place depuis 2020- a définitivement validé le projet en décembre dernier.

DROIT AUX BUTS !

Nous avons repris un dossier qui n’était pas tout à fait financé et pour lequel nous sommes allés chercher les participations de partenaires comme Grand Chambéry, le Département et la Région”, précise Jean-François Beccu, adjoint aux sports. “Il a beaucoup été dit que ce stade allait être refait pour le club de Rugby, qui est dans une phase de progression très intéressante. Il y a bien l’idée d’accompagner ce développement, mais aussi celui du Chambéry Savoie Football, équipe phare du département, qui fait partie des 5 clubs formateurs de la région Rhône-Alpes. Les footballeurs américains Les Aigles (en 2e division) sont également concernés. Ils ont aussi besoin de ce stade pour l’organisation de certaines épreuves, notamment les phases finales de championnat qui attirent beaucoup de monde”.

SANS BARRIÈRES

Une ouverture à la diversité des activités clairement revendiquée par la Ville. “Nous souhaitons ouvrir le stade à un maximum de pratiques sportives de tous niveaux, pour tous publics, y compris les scolaires, le handisport, etc. ; ainsi qu’à des manifestations culturelles ou événementielles qui peuvent être en lien avec le développement touristique et économique, des expositions, des salons… Cette polyvalence a déjà été étudiée par la municipalité précédente, mais nous voulons vraiment la mettre en œuvre afin de faire un stade pour tous”, insiste l’élu.
Calibré pour 5 000 places, le équipement à pelouse synthétique, sera doté d’une salle de 800 m2, équipée d’une cuisine. La structure pourra être mise à disposition des associations pour l’organisation de leurs manifestations. La construction d’un parking d’environ 450 places est également au programme.
En phase avec la transition énergétique (panneaux solaires, retraitement des eaux pluviales…), les travaux démarrent ce mois d’avril par le terrassement. Ils se poursuivront par l’édification du parking, de la tribune secondaire, puis de la principale, et par l’aménagement des abords, pour une réception prévue en décembre 2022.
Le budget prévisionnel du projet global stade et parking s’élève aujourd’hui à 20 680 806 euros HT.

+ d’infos : chambery.fr

Ilustration : Patey Architectes

En chantier : Thonon-les-Bains

En chantier : Thonon-les-Bains

Thonon change de main ?

Et ça commence aujourd’hui. L’urbanisation de la cité chablaisienne était l’un des enjeux majeurs des élections municipales de 2020, la nouvelle équipe se positionne donc évidemment à contre-courant de ses prédécesseurs. Premiers jalons posés en 3 projets majeurs.

« Thonon a eu la chance, malgré une dernière décennie assez délétère en terme d’aménagements, de conserver beaucoup de potentiel. On a cette capacité à allier l’urbanité et l’environnement préservé, et si on trouve cet équilibre, on va en faire une ville très agréable à vivre.” Comptes soldés avec l’ancienne municipalité, Christophe Arminjon, le nouveau maire de Thonon, espère associer la population à cette réflexion par le biais des Assises Locales du développement Urbain, qui démarreront au mois de mai. Des citoyens amenés à se positionner sur deux temporalités : quelle ville voulez-vous aujourd’hui ? Quelle ville aimeriez-vous laisser à vos enfants ? En parallèle, de grands projets structurants sont déjà sur les rails.

Places des Arts ©Antoine Berger

LA PLACE DES ARTS REPENSÉE

Edicules de parking, quais de bus, places de stationnement… La plus grande place de Thonon n’en est, pour le moment, pas une. L’objectif est de la rendre aux piétons, d’attirer le cœur de ville vers la gare et renforcer le lien établi par la nouvelle passerelle du pôle gare vers la Place de Crête et la partie haute. 1ère étape : redistribuer le réseau de transport en commun et retirer complètement les bus de la place. Ils circuleront et chargeront en aval, sur le Boulevard du Canal. Au bout de la place, la rue des Allobroges sera fermée à la circulation publique.
Sur cet immense espace ainsi dégagé, on devrait alors trouver : un square du côté de l’école des Arts, le marché hebdomadaire et une halle. “Le concours d’architecture va être lancé dans les prochaines semaines. Ce lieu aura pour objectif d’abriter les étals qualitatifs de la partie alimentaire du marché et de rester modulable pour être totalement libéré et accueillir des événements. Au 2nd niveau, il y aura probablement des activités permanentes, comme un restaurant ou des boutiques de produits de terroir. Il nous faut quelque chose de polyvalent, on ne veut pas prendre le risque d’avoir un bâtiment mono-fonctionnel.

UN PARC PAYSAGER SUR LES TALUS SOUS-BASSUS

Depuis le centre de Thonon, la liaison piétonne vers les bords du Léman se fait par une zone de talus assez raide, qui s’étend depuis le Belvédère jusqu’au Château de Sonnaz et la Sous-Préfecture. “Aujourd’hui, c’est une zone de transition, qui devient un coupe-gorge la nuit. L’idée, c’est donc de réaliser un grand parc étagé, le plus grand de la ville avec 3,5 hectares, en terrasses avec, pour leitmotiv, l’accessibilité.” Un ascenseur vitré devrait desservir le Belvédère, le parking souterrain, puis la promenade aménagée en contrebas. Un concours d’architecture paysagère sera donc lancé à l’échelle européenne, et un budget de 7 millions d’euros est prévu pour ce nouveau parc, qui liera avec fluidité le cœur de la ville à son port et… à son nouveau musée.

UN MUSÉE DANS LE CHÂTEAU DE RIVES

Voilà le plus gros projet en matière de budget et de quantité de travail à mener d’ici la fin du mandat”. Ancienne maison-forte du XIVe siècle, rare exemple de monument médiéval encore visible dans la région, le Château de Rives, dans le port du même nom, n’est actuellement ouvert au public que lors de manifestations organisées par la ville. Il va donc être réhabilité et transformé en pôle culturel majeur, avec comme point d’attraction principal, un département dédié à l’art contemporain, “grâce au dépôt d’une collection d’envergure nationale ou internationale”. Il abritera également un fond Premier Empire, lié au Général napoléonien thononais Joseph Marie Dessaix, le travail de la sculptrice Marguerite Peltzer, représentante d’un courant artistique féminin des années 30, qui a légué l’intégralité de son œuvre à la ville et un fond d’ethnographie plus classique consacré aux populations du Chablais.

UN NOUVEAU STADE A VONGY « Par deux fois, le Stade Moynat n’a pas pu, de par sa configuration, accompagner des équipes de 1ère et 2ème divisions. Je me suis dit qu’il fallait absolument réaliser cette mutation” explique Christophe Arminjon. Une mutation à double détente : dans un 1er temps, la construction à partir de mai 2021 d’un stade d’athlétisme à Vongy, à côté du Boulodrome et des terrains de foot. Cette nouvelle structure permettra, dans un 2nd temps, de supprimer l’anneau d’athlétisme du Stade Moynat, de réaménager un terrain polyvalent foot/rugby/foot américain, et de construire une nouvelle tribune sud sur l’équivalent de la place gagnée.

RENOVATION ET RE-QUALIFICATION DE L’EXCELSIOR Fin 2020, la municipalité a préempté et fait l’acquisition de l’ancien cinéma. “A 20 m de la mairie, c’est une opportunité pour la ville”, constate le premier magistrat thononais. “On pourra y faire nos instances du Conseil Municipal, des séminaires d’entreprise, des formations… c’est l’occasion de lui redonner sa façade d’origine Art Déco, et, comme il y a quelques immeubles de la même époque sur la place adjacente, nous allons la réaménager dans cet esprit, retirer toutes les voitures et lui redonner une vraie identité. Le maître d’œuvre est lancé, c’est un des 1ers projets qui va sortir de terre.” !

En chantier : Annecy

En chantier : Annecy

Stationnement, du neuf pour l’été !

Projet de l’ancienne équipe, le parking du boulevard du Fier va enfin arriver. On l’annonce pour cet été. Au même moment, une dizaine de zones de stationnement, jusque-là gratuites, vont devenir payantes…

340 places de stationnement, dont 10 pour les véhicules électriques, 20 emplacements dédiés aux deux-roues motorisés, des consignes à vélo sécurisées pour une quarantaine de cycles, le tout sur quatre niveaux : le parking situé en face de l’Arcadium doit ouvrir mi-juillet, annonce-t-on à l’hôtel de ville d’Annecy. Ces travaux d’un montant de 3,5 M€ HT, autofinancés par Annecy parkings, ont été maintenus pour «développer l’offre de stationnement en dehors de l’hyper-centre», car, selon la Ville, garer son véhicule en dehors du centre-ville épargne stress et pépettes aux automobilistes tout en diminuant embouteillages, bruit et pollution. Ce nouveau parking sera gratuit «dans un premier temps», la durée du fameux «premier temps» n’est pas encore connue.
Ces nouvelles places de stationnement donneront peut-être du baume au cœur de ceux qui regrettent l’abandon du projet «Préfecture». Un secteur qui reste cependant dans le viseur de la Ville : “On réfléchit à un aménagement global sur la circulation” (schémas directeurs sur la mobilité et les stationnements, ndlr), confirme son maire. Et François Astorg d’ajouter : “j’espère qu’on arrivera là-dessus avec l’Agglo en septembre ou octobre, peut-être même avant”.

LA « POUBELLE » DU CENTRE-VILLE

Autre nouveauté pour l’été : le passage au stationnement payant (zone verte) sur les parkings Colmyr, Marquisats, Esaaa, Tillier, SRVA, Impérial, Sainte-Bernadette, Belle étoile, Petit port et Chavoires. “Il est très clair qu’on ne souhaite pas revivre l’été dernier en terme de congestion des rives du lac”, a en effet expliqué Marion Lafarie, lors du conseil municipal de mars dernier. Et l’adjointe en charge de la voirie, des espaces publics, du stationnement et des mobilités actives d’expliquer qu’il s’agit d’un «outil» parmi d’autres (bus des plages, navettes lacustres, vélos en libre-service…) “pour essayer de réduire absolument la circulation au bord du lac. La plage reste gratuite, nul n’empêche à tout à chacun d’aller un tout petit peu plus loin se garer et de marcher si véritablement ils ne peuvent pas prendre le bus ou venir à vélo.
Il n’en fallait pas plus pour que les cheveux de Christiane Laydevant (Annecy ensemble) ne se dressent sur sa tête : “Nous, dans les communes déléguées, on n’a pas envie d’être la poubelle du centre-ville ! On a déjà un certain nombre de personnes qui se garent et qui ne sont même pas de l’Agglo…

Illustration : Empreinte virtuel / MILK architectes

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