en CHANtier : ALLONZIER-LA-CAILLE

en CHANtier : ALLONZIER-LA-CAILLE

ALLONZIER VA S’A-MUZER !

ALLONZIER AURAIT-ELLE EU LES YEUX PLUS GROS QUE LE VENTRE ? L’ÉNORME PROGRAMME IMMOBILIER «LES MUZES D’ALLONZIER» VA GÉNÉRER AU MOINS UN TIERS DE POPULATION SUPPLÉMENTAIRE D’ICI 2024. UNE VRAIE RÉVOLUTION POUR LA COMMUNE, QUI NE COMPTE QUE 2291 HABITANTS ! UN DÉFI DE TAILLE POUR LA NOUVELLE MUNICIPALITÉ QUI HÉRITE DU (GROS) BÉBÉ.

D’accord, c’est lourd à gérer, mais on tout un village qui se réinvente en plaçant l’habitant au cœur le savait quand on a sollicité l’avis de nos compatriotes”, reconnait Brigitte Nanche, maire d’Allonzier depuis octobre 2020. “On y travaille et on fera en sorte qu’il y ait un développement harmonieux. Le fait qu’on ne puisse pas aller vers la population, en ce moment, est très frustrant : on ne peut pas expliquer ce que l’on fait et je ne voudrais pas que les habitants croient qu’on valide sans essayer de changer les choses, ni qu’on focalise tout notre argent sur ce secteur et qu’on ne fait rien ailleurs. La difficulté, c’est de trouver l’équilibre.

Vue générale du programme

TOUCHE REWIND !

Les Muzes d’Allonzier, ce sont “600 m2 de commerces, des logements innovants, une halte-garderie, une voie verte… C’est tout un village qui se réinvente en plaçant l’habitant au cœur des considérations”, annoncent les promoteurs (Crédit agricole immobilier, Safilaf et Neoxia). Ce nouveau «quartier» réunit 6 résidences (Callisto, Flore, Gaïa, Isis, Olympe et Thalia) répar- ties en 23 immeubles ! Forcément, ça se voit. “En tout, ce sont 365 logements”, précise Brigitte Nanche. “Mais avec les autres permis qui ont été délivrés autour, ça fait 665 en tout. C’est un projet d’envergure et relativement impactant au niveau de l’utilisation de l’espace : 8 hectares, dont la plupart était des prés”.

Extérieur Olympe

TOUT EST DÉJÀ FICELÉ

L’opération immobilière comprend des bâtiments de deux à quatre étages, avec et sans attique, qui sont conçus pour créer une «osmose parfaite avec la nature». Toitures-terrasses végétalisées et toitures à deux pans avec des tuiles aux teintes «rouge d’antan» ; façades de couleur pierre et à parements bois ; bardage bois… l’association des «lignes contemporaines et traditionnelles» est revendiquée.
Je comprends que les habitants soient frileux, voire inquiets”, confie Brigitte Nanche. “Je suis native d’Allonzier. Mes collègues élus et moi sommes très attachés à notre commune. Ce n’est pas ce que nous aurions souhaité pour elle. L’apport (d’habitants, ndlr) est trop important par rapport à l’existant (l’accompagnement culturel, scolaire…). Ce cadre de vie n’a pas été envisagé dès la création du projet et tout est déjà ficelé. On se retrouve dans l’obligation de faire un restaurant scolaire en six mois, à trouver une solution pour le périscolaire. Nous devons créer quatre classes… En revanche, dès lors qu’on a pu travailler sur les prix, on l’a fait. On a aussi fait en sorte d’intégrer une piste cyclable dans le projet de la route (RD2) et de choisir ce qu’on voulait pour les espaces verts (agrandir l’espace, ajouter des jeux pour enfants, un terrain de boule, une table de ping-pong et une aire de pique-nique). Et on travaille sur un projet de jardins partagés.

Square Flore et Callisto

POUSSÉE DE CROISSANCE

Sur les 23 immeubles, deux sont habités, trois doivent être terminés ce printemps et trois autres à l’automne. La livraison des derniers devrait avoir lieu fin 2023. “Ce qui veut dire qu’il y aura sans doute des nuisances pour les riverains jusqu’en 2024, même si on essaie d’être vigilants”, commente Brigitte Nanche. Un projet tellement gros que d’après l’élue, il ne reste aujourd’hui pas assez de foncier pour réaliser d’autres infrastructures.
Côté finances, la construction du restaurant scolaire représente 3,3 M€ alors que le projet compte 77 % de logements qui sont exonérés de taxe foncière pendant trente ans. “Et puis il y a la vie de tous les jours”, pointe Brigitte Nanche. “Toutes ces personnes qui arrivent, on ne connaît pas leurs besoins”, ajoute-t-elle. “On voudrait les interroger, mais on ne peut pas faire de réunion publique. On échange avec nos administrés grâce à des applicatifs (le site de la commune…), mais ça ne remplace pas un contact direct.
Nul doute que cette poussée de croissance spectaculaire sera suivie de près par la nouvelle municipalité, et qu’il faudra mettre la dose d’huile dans les rouages pour opérer le grand virage…

Images : Visiolab

EN CHANTIER : Annecy

EN CHANTIER : Annecy

QUOI DE NEUF… DOCTEUR ?

ACTIV PREND LE POULs D’ANNECY ET DE SON AGGLO. TOUR D’HORIZON DES CHANTIERS EN COURS.

HÔTEL DE VILLE : L’ARCHITECTE PIERRE-LOUIS FALOCI AUX MANETTES

Image : Pierre-Louis Faloci

Ravagé par les flammes en novembre 2019, l’hôtel de ville d’Annecy sera réhabilité par le lauréat du Grand prix national d’architecture 2018 (entre autres récompenses). Début des travaux annoncé pour 2023.
Ça y’est ! On sait lequel des 92 candidats a été choisi -à la quasi-unanimité du jury- pour rendre l’hôtel de ville à ses occupants. Selon le premier adjoint au maire, Benjamin Marias, l’architecte Pierre-Louis Faloci et son équipe devraient donc livrer en 2025 (et non 2023 comme un temps annoncé), un lieu «de vie pour les habitants», «agréable, confortable et fonctionnel» pour les 220 agents qui l’investiront (280 avant l’incendie). Sans surprise, la nouvelle municipalité promet une «performance énergétique exemplaire» et l’architecte annonce un «respect absolu» d’un bâtiment ancien et d’un site «totalement exceptionnel».

SUIVEZ LE GUIDE !

Au rez-de-chaussée : le hall épuré permettra la traversée du bâtiment direction le jardin de l’Europe, un café, un «espace d’innovation publique», un autre d’exposition (Denis Duperthuy avoue être heureux de voir certaines de ses idées reprises !)… Au premier étage, toujours accessible par l’escalier «monumental», les murs des espaces de réception seront refaits «à l’identique», la salle du conseil agrandie pourrait être «duplexée» (partie basse pour élus, partie haute pour le public). Dans les deux derniers niveaux, des « espaces très généreux permettront des rencontres» et la verrière sera remontée au niveau du toit. À l’extérieur, le «ton dominant» de la façade sera conservé, la toiture refaite à l’identique sera surélevée de 40 cm, un belvédère avec vue lac sera créé, et le parking réduit et végétalisé sera en connexion directe avec le jardin de l’Europe. Budget total de l’opération : 30 M€ TTC dont 20 «apportés» par les assurances de la Ville.
En parallèle des travaux, et suite à la création de la commune nouvelle, la municipalité réfléchit au redéploiement des services et des agents sur l’ensemble la ville.

©Elodie Mevel/dessin non contractuel

QU’EST-CE QUI SE TRAM ?

On oublie le fiasco du vote du mois de novembre, au cours duquel, aux recomptages successifs des voix, s’est ajouté l’oubli de la procuration du maire de Charvonnex pourtant reçue à temps. Comme celle-ci aurait mis à égalité les deux scenarios à départager (mix BHNS-tram vs réseau tout bus), Jean-François Gimbert a déposé un recours gracieux pour faire annuler le vote. D’où celui de ce mois de janvier : ainsi, les élus de Grand Annecy ont fini par se mettre d’accord sur le lancement du futur réseau de transport en commun.

TRAM OU BUS ? ON AVANCE !

Avec 89 voix «pour», cette fois nos élus communautaires ont trouvé la «solution apaisante». Youpi ! Il faut dire que la délibération mise à l’ordre du jour ce 17 janvier était calibrée pour. Au menu, des points déjà largement acceptés par l’assemblée : du site propre intégral pour tout le réseau, une enveloppe de 300 M€ permettant de lancer la première phase des opérations et la fameuse ligne rive Ouest-Les Glaisins en bus à haut niveau de service (BHNS). Et pour calmer les élus récalcitrants : exit la ligne de tram Pringy-Seynod votée de justesse en novembre 2021 au profit «d’études préliminaires spécifiques sur le mode tramway» pour cet itinéraire ; une «concertation élargie autour du comité des partenaires rassemblant les élus, les associations, les entreprises et les citoyens» (les partisans d’un referendum n’avaient cependant pas l’air convaincus) et une série d’études sur le mode BHNS pour toutes les branches du réseau.

LA SUITE DANS 18 MOIS

Selon l’Agglo, toutes ces «investigations» devraient prendre 18 mois à compter de la notification du marché d’études. “L’objectif de ce vote c’est d’avancer”, a expliqué Didier Sarda, maire de Talloires-Montmin et vice-président Mobilités actives et touristiques et territoire cyclable. “Le copil (comité de pilotage, ndlr) vous propose de lancer sur cette branche Pringy-Seynod, en plus du BHNS, l’étude en tram pour qu’on puisse revenir dans 18 mois et qu’on emporte une majorité plus large sur un mode ou bien sur l’autre.

©Dubuisson Architecture

PISCINE DES MARQUISATS : RANGEZ VOS MAILLOTS !

Entre ceux qui ne croient plus à une livraison avant la fin de ce mandat, et ceux qui pensent qu’“à ce rythme-là, le projet d’Épagny va finir par sortir avant”, la rénovation de la piscine des Marquisats provoque de belles céphalées !
Oui, le projet a pris du retard : «six mois» dit-on par-ci ; «presque deux ans» calcule-t-on par-là. “C’est dommage pour les Annéciens”, déplore Jean-Luc Rigaut. “On a pris beaucoup de retard pour quelques ajustements cosmétiques. Là encore, entre les discours et slogans de campagne, et puis la réalité qui s’impose aujourd’hui, on voit que l’écart est énorme”, s’agace Denis Duperthuy. Et pourquoi donc ? La faute au Covid ! Non seulement il a décalé la prise de fonction des nouveaux élus, mais il fait grimper les coûts de construction : +15 % (+3,5 M€) selon Nora Segaud Labidi, adjointe en charge de l’Aménagement durable et de l’habitat (+20 % selon Catherine Allard, en charge des Sports et des associations sportives). Pour compenser, la Ville a cherché «des pistes d’économies», explique l’ancienne maire déléguée de Cran-Gevrier. Elle a récupéré 500 000 € (1 M€ selon sa collègue).

VŒUX PIEUX

Entre-temps, de nouvelles réglementations et des contraintes techniques sont apparues, et la Ville a modifié le cahier des charges. En plus des changements annoncés durant l’été 2020, elle a voulu adapter le site à l’accueil de compétitions. Compétitions qui, au final, ne seront pas toutes possibles car le site ne satisfait pas l’ensemble des contraintes imposées par la Fédération française de natation.
Avec ou sans compétition, la piscine devrait être remise en service en septembre 2024 (avant pour les scolaires et les clubs si possible, dit-on). Les travaux devraient démarrer en novembre 2022.
Pour mémoire, le nouvel équipement compte trois bassins (une halle d’apprentissage couverte de 20 mètres, un bassin extérieur de 50 mètres doté d’un mur amovible pour le diviser en deux), un espace forme et un espace aqualudique pour les enfants.

©Samuel B.

PLAGE DE L’IMPERIAL : GRATUITE CET ÉTÉ

L’idée avait été évoquée par certains des élus de l’ancienne majorité, elle est mise en œuvre cet été : la plage de l’Impérial devient gratuite.
C’est une grande décision prise avec les élus de tous bords fin 2021”, résume Frédérique Lardet, adjointe en charge de l’Économie locale et du commerce de proximité. La plage de l’Impérial sera donc gratuite dès l’été 2022. Pas sûr que tout le monde soit ravi. “C’était déjà difficile de trouver une place avant…”, soupire une Annécienne. “On rend la plage gratuite et on fait payer les parkings ! ”, remarque Jean-Luc Rigaut, glissant au passage que ce sont les horodateurs qui «font» le contrôle, alors qu’il faut du personnel si on fait payer les entrées de la plage. Pour lui, l’Impérial offre un service qu’on ne trouve pas à Albigny, ni aux Marquisats. “Ce n’est pas parce que c’est payant que c’est cher, ni que c’est un truc de riche ! Il y a plein de gens qui vont là-bas pour s’offrir une tranquillité”. Faudra repasser !

LE PROJET REVU ET CORRIGÉ POUR 2023

Quoi qu’il en soit, “pour cet été, on va enlever les barrières, remettre de la pelouse et agrandir la plage”, détaille Frédérique Lardet. “On a absolument besoin de place. Les autres plages sont beaucoup trop petites au regard du nombre d’habitants. En 2023, on fera les grands aménagements (la pataugeoire…), mais on mettra peut-être deux ou trois foodtrucks et des jeux pour les enfants.” Une partie de la plage restera cependant privée : devant le restaurant et la discothèque. “On conservera la bande du littoral et la zone de marchepied”, précise Frédérique Lardet. Et pour l’ensemble de ce volet : “Courant février, on lance un Appel à manifestation d’intérêt. On sélectionnera quatre opérateurs et d’ici fin mai/début juin, on choisira celui qui exploitera dès 2022 (NDLR : dans l’urgence !) le restaurant, la discothèque et la plage privée en l’état. Les travaux commenceront à la fin de la saison 2022 et c’est en 2023 qu’on aura le projet revu et corrigé avec les nouveaux investissements côtés privé comme public”. Ceux qui se demandaient comment la Ville allait faire pour mettre en œuvre sa décision tout en respectant le calendrier ont désormais la réponse !

FFS : DES BUREAUX TOUT NEUF À MEYTHET

En juin dernier, les élus annéciens s’écharpaient sur la subvention demandée par la Fédération Française de Ski pour la construction de son futur siège. Sept mois plus tard, la fédé a bouclé son budget sans la Ville, seul acteur public à ne pas accompagner le projet : l’Agglo, le Département (ex-propriétaire du terrain), la Région et l’État ont apporté leur contribution. Les quelque 35 permanents et le double d’intervenants indépendants emménageront près de l’aérodrome, «au plus tard en juillet 2023» selon David Loison, directeur général de la FFS.
Au programme des travaux : un bâtiment de 2 100 m2 de surface de plancher pour des bureaux, des aires de stockage de matériel et autres «pièces textiles» et des espaces de réunion.
Exit donc les problèmes de fonctionnalité, de circulation et d’accès liés à l’actuel QG, rue des Marquisats, qui aura rendu 38 ans de bons et loyaux services. Une fois la fédé partie, si l’équipe municipale actuelle reprend l’idée de la précédente, les espaces libérés serviraient à l’extension de l’école d’art et à la création de logements d’étudiants.

©Lara Ketterer

COMMISSARIAT DE POLICE : DÉMÉNAGEMENT EN 2025 ?

C’est au début de cette année 2022 que devrait être choisie l’équipe qui construira le nouvel hôtel de police d’Annecy. Si l’actuel calendrier prévisionnel est respecté, 320 agents emménageront rue des Usines début 2025, dans un bâtiment de deux étages d’environ 6 900 m2 de surface de plancher et doté d’un parking silo. Le tout sur un terrain racheté 1,7 M€ TTC par la Ville à la SNCF. Le site doit réunir la PJ et la Direction départementale de la sécurité publique entre autres services. Outre la mise à disposition du terrain -via un bail à construction dont le montant de la redevance n’est pas encore connu-, la Ville déconstruira les actuels bâtiments et dépolluera le site.
Quid du devenir du terrain rue des Marquisats ? Le Petit Pâquier dont «rêve» Jean-Luc Rigaut a-t-il encore ses chances ? La Ville regarde ailleurs et préfère évoquer l’étude lancée sur le secteur qui accueillera le commissariat et le projet Cogedim/SNR. Un périmètre qui comprend aussi l’avenue de Cran, la route de Chevennes et même la gare à qui on voudrait ajouter une deuxième entrée.

©Incaa Paris

UN CINÉ À SEYNOD POUR NOËL ?

On vous en avait parlé en avril 2019, le nouveau cinéma annécien, deuxième multiplexe de la ville, est en train de sortir de terre au centre commercial Val Semnoz. Il pourrait projeter ses premiers films pour Noël 2022. C’est en tous cas ce que souhaite le propriétaire, le groupe Megarama.
Si le projet a pris près de deux ans de retard à cause des recours successifs déposés par les propriétaires des cinémas annéciens, puis de la crise sanitaire, il ne devrait pas s’éloigner de la version initiale : neuf salles, 1 380 fauteuils et une vingtaine d’emplois créés.

©Geronimo Architectes

LES CAPUCINS : UN HÔTEL DANS LE COUVENT ET UN RESTAURANT TOUJOURS DANS LA CHAPELLE

Bien que le permis de construire ait été délivré par l’ancienne municipalité annécienne, le projet d’hôtel-restaurant-galerie imaginé par le groupe Tribeca dans la chapelle et le couvent des Capucins est en pause. Une pause qui est liée, selon la Ville, à la volonté des propriétaires du célèbre Sapaudia, entre autres adresses bien connues, d’accueillir leurs premiers clients quand l’ensemble du site sera livré. C’est-à-dire la centaine de logements terminée et le parc public aménagé (par les services de la Ville moyennent 1 M€). Côté calendrier, promoteurs et élus pencheraient pour la fin 2024…

COUP DE JEUNE POUR LA RUE LOUIS ARMAND

Dans la continuité des travaux mené quartier des Teppes (Activmag novembre 2019), c’est au tour de la rue Louis Armand et du parking souterrain de bénéficier d’un coup de jeune. Au cœur des travaux de «requalification» prévus pour démarrer en janvier 2023 : le revêtement de la rue, des espaces verts, l’éclairage public et une aire de jeux. Pour la partie parking : étanchéité, remise aux normes incendie et PMR, création d’un ascenseur, et installation de bornes de recharge électrique.

URBANISME : LYON VILLEURBANNE

URBANISME : LYON VILLEURBANNE

LA NOUVELLE PETITE UTOPIE DE VILLEURBANNE

À Villeurbanne, 100 ans après l’édification du quartier des gratte-ciel, le grand projet de solidarité urbaine «L’Autre Soie» veut, lui aussi, inventer son utopie, version 21e siècle.

Entre Villeurbanne et Vaulx-en-Velin, dans le Carré de Soie, une friche de 24 000 m2 autour du CCO –le centre culturel– est en plein chantier pour accoucher de L’Autre Soie. Ce grand projet doté de 70 M d’euros a la particularité d’être estampillé «solidarité urbaine». Il a été conçu pour organiser le «vivre et le faire ensemble», et tenter d’apporter des solutions à certains des défis urbains actuels : pauvreté, exclusion, maltraitance et chômage.
Son objectif est d’enclencher des synergies entre politiques publiques du logement, action sociale, culture et développement économique. C’est le CCO, laboratoire d’innovation culturelle et sociale, implanté depuis 50 ans, qui fait office de pivot naturel pour ancrer cette petite utopie autour de lui. L’institution a été aux avant-postes pour remodeler le site et lui greffer de nouveaux usages. Elle coordonne donc l’opération avec le GIE La Ville Autrement.

Perspective bâtiment Patrimonial Autre Soie

UN COCKTAIL VITAMINÉ

La reconversion et expérimentation urbaine prévoit ainsi la création de 278 logements neufs, tout, sauf uniformes : logements sociaux locatifs et en accession à la propriété, hébergements d’urgence pour les sans-abris et les personnes vulnérables, habitat participatif, foyer… L’ancien IUFM bâti en 1926, grand témoin de l’histoire de l’industrie de la soie, sera conservé et rénové pour accueillir, en 2023, un centre parental et à l’étage, une résidence d’étudiants, y compris pour de jeunes réfugiés dont l’exil a stoppé le cursus.
A cette base chamarrée d’habitats, les artisans du projet ajoutent des incubateurs associatifs et culturels, des espaces pensés pour la formation, l’animation et le coworking, des résidences d’artistes, des services et entreprises promouvant le pouvoir d’agir, des structures d’accompagnement social et psychologique, et même un restaurant solidaire. Cette étude grandeur nature recèle bien d’autres ingrédients positifs, incitatifs, visant à créer du lien et des interactions entre chaque composante, et à favoriser l’insertion, en y associant les habitants des alentours.

Lots A et B
Perspective – Vue d’altitude depuis le parc au sud – Autre Soie

SHOW MOST GO ON !

Dans sa nouvelle mouture, le CCO qui reste plus que jamais en activité durant les 3 ans de travaux, pourra tabler notamment sur la salle de spectacle La Rayonne (1050 places), des studios de danse et de création numérique, un amphithéâtre, dispatchés en différents points du futur ensemble. Des événements réguliers et un festival annuel se chargeront d’assurer les échanges avec les habitants, mais aussi avec le reste de la Métropole. D’autant que c’est à Villeurbanne qu’a échu le titre de Capitale française de la Culture en 2022.

URBANISME : LANCY, suisse

URBANISME : LANCY, suisse

LANCY-PONT… BOUGE !

Accolée à Genève, la commune de Lancy est la 3e du Canton. Avec les 15 immeubles du nouvel ensemble Adret-Pont-Rouge, elle va grossir de près de 2000 nouveaux habitants. Et pour que la mayonnaise prenne, que le quartier vive, il faut tout de suite poser les bonnes bases.

Lancy-Pont-Rouge est la deuxième gare du Léman Express en termes de trafic voyageurs. Conséquence directe de l’arrivée de la liaison régionale, de part et d’autre des voies ferrées, c’est tout un morceau de ville qui est sorti de terre en cinq ans : à l’est, un quartier d’affaires et de bureaux ; à l’ouest, un nouveau quartier d’habitations, qui accueillera, à terme, 1800 personnes. Mais pour éviter que la partie habitée, ce champignon urbain, ne pousse de travers, sa conception et son développement ont fait l’objet d’attentions inédites.

ADRET PONT ROUGE CARTE D’IDENTITÉ
>Nb de logements à terme : 640 dont 80% d’utilité publique
>Nb d’habitants à terme : 1800
>Typologie de bâtiments : une résidence senior, une résidence étudiante, des logements locatifs, des propriétés par étage, une école, un parc.

©Eric Chatelain / Architectes Lopes Perinet Marquet

DIVERSITÉ ET PERMÉABILITÉ

Premier élément, il n’y a qu’un seul pilote aux commandes du projet : la Fondation pour la Promotion du Logement bon marché et de l’habitat Coopératif (FPLC). Sa vocation ? Accroître le parc de logements d’utilité publique (les LUP, à loyers modérés, abordables ou protégés), jusqu’à ce qu’il atteigne 20% du parc locatif du Canton de Genève. Elle acquiert donc des parcelles, puis les développe, collabore à la réalisation des plans d’aménagement des quartiers, avant de les remettre à des coopératives d’habitation ou les revendre à des fondations immobilières cantonales ou communales de droit public.
En 2012, elle se porte acquéreur d’une parcelle de friches ferroviaires de 62 000 m2 à Lancy. “A la base, la FPLC est une petite fondation”, explique son secrétaire général, Damien Clerc. “Nous travaillons plutôt sur des lots de 1000 à 3000 m2, que nous proposons à des coopératives. Là, c’est une première, une sorte de test, et une grosse prise de risque !” Car si elle remet les premiers lots, soit quatre bâtiments, à la commune de Lancy, au bénéfice de ses fondations pour le logement de personnes à revenus modestes et personnes âgées (voir encadré), elle garde la maîtrise d’ouvrage sur six bâtiments et lance un concours d’architecture. “Il n’y avait pas de charte, les architectes étaient assez libres, mais nous avons fait en sorte qu’il y ait une cohérence d’ensemble, dans les aménagements extérieurs aussi, qu’il n’y ait pas de haies par exemple, ni de barrière ou de différence de niveau, mais une véritable perméabilité du quartier.” Parmi ces bâtiments, une résidence étudiante, une coopérative d’habitation et quatre immeubles de logements en Propriété Par Etage (PPE), dont la vente permet à la FPLC de rentabiliser l’opération et d’assurer la diversité des types de logements, donc des profils d’habitants. Car il s’agit bien là d’une de ses préoccupations principales.

© Maitres d’ouvrage FCLPA + FCIL / Architectes, TRIBU architecture sa©Michel Bonvin

COHÉSION ET MIXITÉ

Il y a une volonté étatique de prévoir de la mixité dans chaque quartier à Genève, mais ici, il y a eu des vrais échanges en amont autour du vivre ensemble”, commente Sylvie Fischer, elle-même propriétaire d’un appartement. En 2018, avant même que ne s’installent les premiers habitants, elle contacte la FPLC pour impulser cette dynamique. Son envie rencontre celle des fondations partenaires et aboutit à la création d’une association de quartier, deuxième élément crucial dans le bon développement de ce nouvel ensemble. “Le fait que les maîtres d’ouvrage fassent partie de l’association montre qu’il y a une volonté portée par tous, que ce n’est pas une démarche en réaction contre quelque chose, ou par revendication, comme c’est souvent le cas.
En 2018, après les élections cantonales, un nouveau département de la Cohésion Sociale a vu le jour, avec l’objectif de créer, dans ces quartiers «champignons», une réflexion sur la qualité de vie”, complète Claude Dupanloup, membre de la Fondation pour le Logement des Personnes Agées (FCLPA) et secrétaire de l’association. “Le plan de Cohésion Sociale a donc permis de financer un poste de coordinatrice de quartier”. Un projet-pilote, en test pour deux ans, troisième balise dans cette volonté de donner au nouveau quartier un socle solide.

COORDINATION & VIE DE QUARTIER

Depuis septembre 2020, date des premiers emménagements, Odile Magnenat tient donc une permanence 2 fois par semaine. Elle répond aux questions sur les avancées des travaux, sert d’interlocutrice principale entre les habitants et les services communaux, coordonne les animations. Une première grande fête a déjà eu lieu cet été et une première assemblée générale s’est tenue mi-octobre. “Tout ce qui y a été évoqué, comme l’ouverture des commerces le week-end, ou la signalétique piétons/cyclistes, s’accompagne de solutions. C’est un endroit qu’il faut faire vivre, mais tout le monde a envie d’y mettre du sien, de «faire quartier»”, s’enthousiasme la coordinatrice.
D’ici l’année prochaine, les cinq derniers bâtiments du programme seront livrés et investis par 600 habitants supplémentaires. Après ses abris vélos recouverts de lierre, ses liaisons piétonnières, ses 146 essences d’arbres et ses noues paysagères, le quartier de l’Adret accueillera un élément ultime et fondamental dans la création du lien social : une école.

RÉSIDENCE L’ADRET : UN HABITAT SENIORS NOUVELLE GÉNÉRATION
Dans le quartier de Pont-Rouge, on veut mélanger les origines, les statuts sociaux, les générations, et c’est certainement entre les murs de la résidence Adret, construite par la Fondation Communale pour le Logement des Personnes Agées (FCLPA), que cette dernière volonté est la plus flagrante. Dans le même bâtiment cohabitent en effet des seniors, logés dans un habitat «évolutif» soumis au barème HLM, et des étudiants, qui s’engagent à consacrer chaque mois 5h de leur temps à une présence régulière auprès des anciens ou à des tâches d’intérêt général. Les 143 logements sont plutôt petits, afin d’inciter les gens à vivre dehors et à se rencontrer, dans les espaces imaginés à cet effet comme la terrasse, la salle polyvalente, les ateliers ou le salon-lavoir. Pour accompagner les parcours de soins, le bâtiment propose les services d’un centre de santé, d’un cabinet de physiothérapie et d’une Unité d’Accueil Temporaire et de Répit (UATR), sorte de maison de convalescence, de 8 lits ; il abrite également une crèche de 56 places et un restaurant, ouvert au public, qui propose de la livraison de repas à domicile pour les locataires.

Photo : Eric Chatelain / Architectes Lopes Perinet Marquet

URBANISME en chablais

URBANISME en chablais

DES NOUVELLES DU CHABLAIS

Pôles structurants du Bas-Chablais, les villes de Bons-en-Chablais, Douvaine et Sciez sont identifiées, dans le Plan Local d’Urbanisme Intercommunal (PLUi), comme des «polarités principales», amenées à accueillir une part majeure du développement démographique. Où en sont-elles aujourd’hui ?

SCIEZ SE MET EN CONFORMITÉ

173 000 €, c’est le montant de la pénalité annuelle dont doit s’acquitter la nouvelle municipalité, déclarée en état de carence par la préfecture de Haute-Savoie. En effet, sur les trois dernières années du mandat précédent, seuls 11 logements sociaux ont été agréés au lieu des 126 imposés par la loi SRU. “On reprend donc certains projets”, explique Cyril Démolis, le jeune maire élu en 2020, “et on demande au moins 40% de logements sociaux sur les nouveaux programmes, voire 100% sur les plus petits de 20-25 logements. Mais il ne faut pas faire n’importe quoi, sinon, dans 15 ans, on est une cité dortoir !” D’ici 2025 donc, un projet de renouvellement urbain, derrière la mairie, accueillera 57 logements, une résidence seniors, un parc urbain et 400m2 de surfaces commerciales ; la dent creuse en contrebas de l’église verra pousser 100 logements dont 50% aidés, avec également des espaces verts, un parc public, des déplacements piétons ; et 120 à 130 logements, ainsi qu’une crèche de 20 berceaux seront construits à Bonnatrait.
Pour répondre aux besoins de service directement liés à cette croissance, le nouveau groupe scolaire des Crêts devrait également ouvrir en 2025 -l’ancienne école sera récupérée par les associations locales-, les travaux de l’école de musique, dont le permis est signé, devraient commencer en janvier prochain et le nouveau gymnase, à côté des terrains de tennis en cours de couverture, devrait être livré en juin 2022.

BONS FAIT UNE PAUSE ET RÉFLÉCHIT

En quelques années, Bons-en-Chablais a changé de physionomie et c’est rien de le dire. L’urbanisation croissante de la ville a d’ailleurs souvent été pointée du doigt. Et s’il reconnait que la municipalité ne peut malheureusement pas tout maîtriser, le nouveau maire, Olivier Jacquier, a tout de même tiré le frein à main. “Il y a une forte tension sur l’eau potable, l’école craque, il n’y a pas d’espaces pour les jeunes… La ville pousse, mais il n’y a pas forcément de vie après le travail, il y a toute une dynamique communale à créer, c’est un des enjeux de ce mandat”, pendant lequel la population bonsoise pourrait passer de 6000 à 8500 habitants. “Pour le moment, nous n’accordons donc plus de permis pour de grands ensembles et ne réaliserons pas la 3e tranche du quartier des Prés de la Colombière, afin de rendre cet espace aux habitants. On doit anticiper la ville de demain, dans le sens du bien vivre, des déplacements verts, de la préservation du patrimoine.
Accompagnée par le CAUE 74, la commune s’est donc lancée dans une étude d’une année, pour aboutir à un schéma directeur, mais certains besoins sont déjà clairement identifiés, comme l’agrandissement du groupe scolaire, la re-dynamisation du centre-bourg -plusieurs commerces de bouche vont occuper les arcades du nouveau quartier des Prés de la Colombière, la municipalité souhaiterait également voir s’y ouvrir une brasserie- et la création d’un centre de santé. “Nous aimerions opter pour une solution publique avec des médecins salariés, généralistes et para-médicaux, sur une parcelle achetée par la mairie en 2014, mais avant la construction du bâtiment, ils seront installés dans un local de 400m2 au pied du nouvel ensemble.

DOUVAINE DENSIFIE

On ne va plus consommer de foncier agricole, alors que nous avons vocation à accueillir encore du monde, puisque nous sommes un des pôles à densifier”, résume Claire Chuinard, maire de Douvaine. “On part donc plus sur du renouvellement urbain en centre-ville, mais pas dans le cœur historique, pour des petits collectifs sur 1000-1500m2 de terrain. Et on ne délivre plus de permis de construire individuels.” Comme Sciez, mais dans une moindre mesure, la municipalité doit mettre l’accent sur le logement social : “on est à 16% sur les 25 attendus par la loi SRU et pour rattraper un point, c’est dur ! Mais ça nous intéresse aussi de pouvoir loger des gens qui n’y arrivent pas, il n’y a pas forcément que des frontaliers, ici.
Côté services, Douvaine espère voir démarrer, en 2023, la construction de la piscine intercommunale, un projet de Thonon Agglomération sur un tènement, à côté du collège, qui appartient déjà à la communauté d’agglo. Projet sur lequel la commune s’adossera pour faire bâtir son nouveau gymnase. Dans le même temps, elle rénove d’anciens et fait construire de nouveaux terrains de tennis couverts et lancera l’édification d’une nouvelle bibliothèque-ludothèque à côté de la Mairie. Elle a également rassemblé son pool de médecins dans la maison médicale qui sera inaugurée fin novembre.

URBANISME : LYON passe au vert

URBANISME : LYON passe au vert

FEUILLE DE ROUTE

Plus de végétal et moins de béton dans les espaces publics, mais une densification urbaine quand même, des projets plus solidaires, Lyon et sa Métropole voient désormais la vie… en Verts.

On ne vous apprend rien : à Lyon, Les Verts ont remporté, aux dernières élections municipales, la Mairie centrale et la Métropole. Si certains chantiers de l’ère précédente continuent à dérouler leurs infrastructures programmées, comme à la Part-Dieu -construction d’une tour supplémentaire, agrandissement de la gare et du centre commercial-, les impétrants ont mis le holà ou revu à la baisse plusieurs grands projets. L’époque est à un rééquilibrage au profit de la vie de tous les jours et des habitants, plutôt qu’une ambition vers un plus grand rayonnement de Lyon.
Ce que souhaite la majorité municipale et métropolitaine, c’est ourler de verdure une agglomération qui, par ailleurs, connaît une crise de croissance et donc d’identité. Avec cette délicate ligne de conduite à tenir : densifier la ville, tout en augmentant la part de la nature dans les communes du Grand Lyon. Fer de lance de cette politique équilibriste, un PLU-h revu et corrigé prévoyant notamment des constructions moins denses et la création d’espaces végétalisés dans tout nouveau projet d’aménagement urbain, sans qu’il soit encore spécifié dans quelles proportions. Il s’agit d’éviter des opérations immobilières telles que celle de l’ancien Centre Livet, entre la Croix-Rousse et Caluire-et-Cuire, qui a conduit à la bétonisation de la parcelle. Quid de l’habitat individuel qui disparaît à vue d’œil au profit d’immeubles ? Il crée pourtant des respirations en ville, et participe au patrimoine architectural et historique lyonnais.

Mail et jardin paysagé, Sathonay ©Laurence Danière

CURE COMPLÈTE DE CHLOROPHYLLE

Début 2021, La Métropole de Bruno Bernard a voté les 44 M d’euros de son «plan Nature», qui comprend plusieurs angles d’attaque. Objectif principal : développer la canopée, soit le couvert végétal du territoire, car entre températures caniculaires et qualité de l’air médiocre, la Métropole finit par suffoquer. Principaux alliés désignés : les arbres. Grâce à l’ombre qu’ils procurent, mais aussi à l’humidité qu’ils restituent, ces géants agissent comme climatiseurs naturels, en plus de piéger le carbone durant leur croissance. La désimperméabilisation de terres est également au programme. Les secteurs débarrassés de leur bitume permettront aux eaux de pluie de rafraîchir elles aussi l’ambiance, tout en alimentant les nappes phréatiques.

Le Bois de Sacuny sentier promeneurs ©Thierry Fournier

BAINS DE FORÊTS URBAINES

Dans les zones ciblées comme étant insuffisamment boisées, des forêts urbaines seront plantées. C’est déjà le cas entre l’aéroport de Bron et la porte des Alpes où 2000 arbres, 6000 arbustes se sont enracinés. A la pointe d’une ZAC, à Sathonay-Camp, un arboretum d’une centaine de sujets est apparu. Les Verts ont à cœur de bichonner la périphérie, oubliée selon eux par les politiques précédentes de développement économique et territorial. Les parcs, les sentiers de rando feront aussi le plein d’essences pour augmenter le nombre d’arbres en zones urbaines et péri-urbaines…
En plus des traditionnels arbres d’alignement qui tracent des perspectives, les élus ont commencé à ajouter des traits d’union champêtres de plus petites tailles dans les interstices -arbustes, haies et parterres. Autant d’abris pour la biodiversité qui enjolivent le décor. D’ailleurs, dans l’espace public, les friches, les terrains inoccupés seront transformés en prairies temporaires ou pérennes, buffets garnis fleuris destinés aux pollénisateurs. Douze parcelles appartenant à la Métropole se sont ainsi ensauvagées en 2020.

Plantation d’arbres à St Priest ©ESoudan

AUTOROUTES À BESTIOLES

En s’appuyant sur la trame bleue et verte du PLU-h, l’idée est de pousser la logique jusqu’à relier certains espaces naturels entre eux via un réseau de corridors écologiques, sorte de métro sûrs et rapides pour les vertébrés et invertébrés peuplant nos cités. La restauration d’un peu plus de 10 «continuités écologiques» est visée grâce à la suppression d’obstacles, la création de passages à faune et la maîtrise foncière. Dernier grand axe de travail du plan Nature, «la reconquête écologique» c’est-à-dire la végétalisation des copropriétés collectives publiques et privées. Un gisement à exploiter puisque selon la Métropole, «70 % de la végétation métropolitaine, hors champs cultivés et forêts, relève du domaine privé». A vos bêches !


Image : Thierry Fournier

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